Aujourd'hui
D'In Gall à Tegidda n'Tesemt ... un climat qui détermine les sociétés et l'usage de l'environnement.
Hougou mey, littéralement la "bouche de la maison"
Dans la littérature notamment de Suzanne Bernus on remarque l'étroitesse des portes, exigüe pour limiter les razzias, et faites de lattes de bois. Aujourd'hui essentiellement en tôle ou fût de 200 litres, le fer a pris la place du bois. Elles deviennent un marqueur de l'aisance économique des familles, les plus aisées ornant leurs portes de décoration et l'ancrant dans une armature en ciment. Le plus souvent elles sont automatiques, c'est à dire qu'elles se refement toutes seules gràce à un morceau de chambre à air faisant élastiques, ou tout simplement parce qu'elles sont inclinées. On retouve les même dispositifs pour entrer dans les jardins.
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La mosquée est généralement le premier édifice construit pour matérialiser la naissance d'un village, d'une ville. In Gall n'échappe pas à la règle, sa naissance est liée à l'installation d'Isherifen qui lorsqu'ils décidérent de s'intaller là, délémitairent la première mosquée. C'est aujourd'hui la "Vieille mosquée" qui par ailleurs trône sur la plus haute butte de la ville.
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La petite ville d'In Gall n'est pas un paradis oublié, c'est une de ces contrées éloignée de presque tout, qui pourtant souhaite comme nous tous vivre et s'épanouir. A travers ce site nous souhaitons participer à son émancipation, mais aussi à la sauvegarde de son identité qui a traversé les 6 derniers siècles.
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La tente des Touareg vivants au nord du Niger, dans la région d’Agadez, reflète leurs valeurs. Elle ne ressemble pas à l’habitation en peau des Touareg plus occidentaux, mais est constituée d’un assemblage de nattes qu’on arrime à des arceaux faits de racines d’acacias. Sa base est un quadrilatère curviligne dont quatre piquets marqueraient les angles, au sud-est, au sud-ouest, au nord-ouest et au nord-est, mais les Touareg en parlent comme d’un cercle. Elle s’ouvre toujours vers l’ouest. Comme les tentes d’un campement sont volontiers alignées du nord au sud, il y a dans un campement une aire occidentale, qui s’étend devant les seuils des tentes, et c’est là qu’on vit, qu’on mange, qu’on boit du thé, qu’on reçoit les visiteurs. Par contre, on se tient rarement à l’est, du côté aveugle des tentes, espace vide le plus souvent réservé à la prière.
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Təssúxubá - Amitié sincère (Sidi Zodi) Təssúxubá amâana sí [L’amitié est une confiance] : L'amitié est une preuve de confiance. Anə́ddar ílga, nə́bbey [Il ne nous expose pas, tu sais] mes plus belles confidences. Tanə́mmər ɣáankʷey [Dieu merci] pour cette belle providence. Irjów seeráyan [Nous nous prenons] dans une même cadence. Assáaxub gumáanan [Un bon ami] une taine être d’exception.
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Les salutations
- man nin kani signifie "comment ton sommeil" = bonjour, Man nin hogay signifie "comment ta soirée" = bonsoir. A cela l'on répond Alher'as = la paix est là = ça va.
- comme partout en Afrique les salutations prennent un temps certain, ainsi après le bonjour, c'est toujours, man hougyo = comment va la maison, man assabyo, comment vont les enfants, man farga = comment la fatigue, man touksy = comment la chaleur, etc.
- man i ban a si ni = comment allez-vous ?
- pour la bonne nuit on compose kani alher = dormir en paix.
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"Apprendre Tamacheq", est un livre qui comme son nom l'indique renferme les principes du langage parlé par les Kel Tamacheq ou Touareg. Cet ouvrage est une ouverture culturelle vers le monde Touareg, il vous donne l’oportunité de comprendre ce peuple par la maîtrise de leur langue. Il comprend des leçons de grammaire, des mots de vocabulaire, les proverbes, les contes mais aussi quelques chansons de musiciens touaregs.
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Compter l'argent
Pour passer de la table des chiffres à celles de l'argent il y a un multiple de 5 ! Ceci provient du fait que lors de l'introduction du Fcfa en Afrique la plupart des populations ont pris comme unité (au sens UN) la plus petite pièce qui était alors 5 Fcfa ; ainsi lorsque vous dite Témédé cela signifie bien 100 pièces de 5 Fcfa soit 500 Fcfa.
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Le dictionnaire vous présente un ensemble de vocabulaire, plus de 500 à terme traduits littéralement et classés par lexique. La prononciation est une difficulté réelle de compréhension et d'écriture, nous ne nous lancerons pas dans une écriture parfaite (qui d'ailleurs n'existe sans doute pas). Elle est donc très "impressionniste" et se prononce un peu à l'anglaise.
Un module de traduction et d'écoute est proposé ci-dessous, il pourra pallier ces premières approximations orthographiques. La table des données est disponible ici sous lilcence CC. Toute compétence pour améliorer ce dictionnaire est bien entendu la bienvenue.
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Man nin kani
(signifie "comment ton sommeil" = bonjour)
En dualité avec la langue Hausa que tout le monde comprend, l’idiome Sonraï a subsisté à travers la plaine de l’Ighazer. On se demande d’ailleurs, comment a pu se maintenir durant des siècles, au milieu de rudes ballottements historiques et dans une population très réduite qui n’a que peu de souvenirs de ses origines, deux langues qui mêlent Sonraï et Berbère. La Tasawaq pour les sédentaires d’In Gall et de Tegidda n’Tesemt (7 à 8 000 locuteurs) et la Tagdalt pour les Igdalen, tribus nomades et maraboutiques de 6 000 locuteurs. Pour le Lieutenant Jean, nul doute que le Moyen-Niger ait attiré dans ses îlots linguistiques les derniers représentants de l’ancien empire Sonraï, dont les forces furent submergées par le flot Touareg (Jean Lt 1909), reprenant ainsi une tradition d’origine aujourd’hui bien mise à mal par l’histoire, l’archéologie et la linguistique.
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Tegidda n’Tesemt n’est très vraisemblablement pas le premier site d’exploitation du sel en Ighazer. Gélélé à 12 km au nord-nord-est, où l’on retrouve également des ateliers de cuivre a précédé les salines de Tegidda n’Tesemt (Bernus et Cressier 1992). Mais l’exploitation y été aussi très différente, puisqu’il n’y avait pas de propriété du site, comme pour l’eau du puits, celui qui l’extrait l’utilise (Bernus et al. 1976), alors qu’à Tegidda n’Tesemt l’exploitation des salines se fait par des propriétaires qui ont délimité leur zone de travail comme on délimite un jardin. Cette différenciation est aussi sans dote liée à l’usage fait de ces sels, puisque celui de Gélelé pouvait très certainement servir le processus de purification du cuivre, alors que celui de Tegidda n’Tesemt est d’usage essentiellement de sel à lécher pour les animaux mais convient bien aussi pour un usage de table.
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Les salines de Tegidda n’Tesemt sont aussi appelées Bogonuten par les Touareg, ce qui signifie la dune, la colline (Bernus et Bernus 1972), qui émerge au dessus de la plaine immensément plate des argiles rouges de l’Ighazer. Littéralement le nom signifie la "source salée". Les sauniers sont tous de familles issues d’In Gall et même à 80km au nord de cette dernière, Tegidda n’Tesemt en est bien son faubourg. Aujourd'hui l'exploitation du sel perdure, on trouve en quasi permanence 300 personnes sur le site perpétuant une organisation et des gestes vieux d'au moins 5 siècles.
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En bordure du Sahara le climat sahélien est aride :
- de mi-juin à mi-septembre s'étend la saison des pluies qui se concentre surtout en juillet et août, la température varie entre 25 et 35°C jour et nuit,
- en octobre et novembre la petite saison chaude s'installe et voit une remontée des températures à 35°C,
- en décembre arrive la saison froide qui durera jusqu'à fin février avec des températures pouvant descendre à 10°C,
- puis c'est la grande saison chaude qui verra certains jours les températures flirtées avec les 50°C de mars à mai.
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Du sud au nord de la plaine de l'Ighazer, l'approche du grand Sahara se fait sentir à chaque pas. Au sud les restes des falaises de Tiguidit se font de plus en plus disparates à l'approche de Ingall. Voici le transec le long duquel nous vous présentons les paysages de la plaine de l'Ighazer.
Au premier plan on observe des touffes de sur un terrain sableux. Puis viennent des arbustes, et Prosopis africana sont les plus répandus ici. La relative abondance du Prosopis nous signale que des habitations ou campements sont tout proche, les graines étant disséminées par les ânes. Le petit arbre est Aborak (). Derrière se détache les falaises de Tiguidit, nous sommes ici près du village de Tirgit à l'ouest de In Gall.
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Même à proximité du Sahara, la vie ne s'arrête pas aux portes de la ville d'Ingall, les relations avec "la brousse" sont permanentes, et on est toujours surpris de voir quelqu'un au milieu de nul part. En fait, ce n'est nul part que pour le profane ...
En bordure du Sahara l'ensemble de la plaine est pacagée par les troupeaux Peulhs et Touaregs. Ils font quotidiennement de grande distance pour abreuver et nourir leur bétail. Ils déplacent leur campement au grè des pluies et des points d'eau, ainsi il n'est pas rare de voir quelques lieux avec 2 ou 3 cases en banco qui matérialisent un hameau reconnaissable sur une carte. Néanmoins beaucoup de lieux, comme les reliefs marqués, les arbres remarquables ont un nom pour les pasteurs nomades, qu'aucune carte ne recense encore ...
On trouvera également des informations précieuses grâce au travail de AFANE Abdoul kader, Doctorant à l'Institut de Géographie Alpine.
La cure salée est une grande transhumance des troupeaux des éleveurs nomades du Niger qui a lieu pendant et après l'hivernage (de juillet à décembre). La plaine de l'Ighazer wan Agadez est une zone argileuse qui s'étend depuis les falaises de Tiguidt vers In Abangarit et sur le piémont de l'Aïr. Durant la saison des pluies elle se couvre d'une végétation herbacée temporaire qui attire tous les troupeaux du Niger. Chameaux, vaches, chèvres, moutons et ânes se mettent en route vers ces pâturages.
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Ces timbres ont été dessinés par Pierette Lambert (née le 10 juin 1928 à Orches). C'est une artiste française qui est connue pour avoir dessiné des billets de banque et des timbres-poste. On notera que certains timbres ont été réévalués à 100 Fcfa, le début des années 1970 marquant un cycle de grandes sécheresses en Ighazer.
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