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    Les mosquées et cimetières

    Tamezgidda, la mosquée en Tamasheq et Tasawaq. La mosquée est généralement le premier édifice construit pour matérialiser la naissance d'un village, d'une ville. In Gall n'échappe pas à la règle, sa naissance est liée à l'installation d'Isheriffen qui lorsqu'ils décidèrent de s’installer là, délimitèrent la première mosquée. C'est aujourd'hui la "Vieille mosquée" qui par ailleurs trône sur la plus haute butte de la ville.


    La vieille mosquée

    L'ancienne mosquée historique fut construite, selon les anciens, par un marabout à l’aide de l’eau transportée dans la bouilloire des ablutions. Ce marabout a transporté l’eau avec sa bouilloire pour tous les travaux, de la fabrication des briques jusqu’à la fermeture du toit. C’est dans cette mosquée que se déroulent les prières quotidiennes des quartiers Agafaye, Agazir Béré, Téguef Koyo et une partie d’Attaram. Après les prières de la Tabaski et du Carême, la plupart des fidèles se rendent dans cette mosquée pour implorer le tout puissant de descendre sa miséricorde sur la ville et le pays en général. C’est la création de cette mosquée qui a permis aux Isheriffen et aux Imesdraghen de conclure un accord selon lequel le chef de village est nommé parmi les Isheriffen et l’imam parmi les Imesdraghen. Cela est respecté jusqu’à ce jour. Les Imesdraghen, plus riches à l’époque, fournissent une monture aux Isheriffen. Pus tard les liens de mariage dans la communauté renforceront son unité.


    La légende

    Les Touaregs qui sont venus rendre visite aux Isawaghen jouaient le Tendé dans la nuit. Ils disent maintenant « Kidibdib » (son du Tendé) demain « kisibsib » (bruit des sabres). Ceux qui leurs ont apporté la nourriture ont informé les Isawaghen de l’intention de leurs hôtes. Les marabouts se réunissent dans la même nuit dans la vieille mosquée et ont récité des versets du coran sur la boule (mélange de mil et de lait) qu’on apporta le matin aux Touaregs. Après avoir bu la boule, le reste au fond de la calebasse appelé « Tagalengalat » fut le drame. Chacun voulait la boire, ainsi la bataille commença : ils s’entre-tuèrent. C’est de la qu’est né « Izikwen Tagalengalat ». Le plus grand marabout d’In Gall à l’époque appelé Makazo est pour quelque chose dans ce drame.


    Mosquées et cimetières

    A l’ancienne mosquée s’ajoutent plusieurs autres Tamezgidda :
    - la mosquée du vendredi ou grande mosquée, où les musulmans de la ville d’In Gall et des villages environnants prient chaque vendredi vers 14 heures. De même, les fidèles du quartier d’Attaram et ceux qui sont de passage aux heures de prière y prient quotidiennement,
    - quartier Attaram : mosquée de Abdoul,
    - quartier Sabon Gari : mosquée de Mallam AlamineKollo, Mahmoud Attachi, Omi Abbo, Mahmidou, Zaïlani Malla Ghali,
    - quartier Toudou : mosquée de Hamadan, les Arabes et Toudou,
    - quartier Itirman : mosquée de Acheh, Fantak et Abdo,
    - mosquée du marché : commerçant et gens de passage,
    - une mosquée de plein air existe aussi à l'est du village, elle sert à chaque Tabaski où plusieurs centaines de personnes se rassemblent pour prier.

    Ingall possède plusieurs cimetières tous musulmans :
    - Izikwen Tagalengalat (cimetière de reste de la boule), cimetière historique d’In Gall qui se trouve dans le quartier Itirman,
    - Asrar : le plus grand cimetière d’In Gall se trouve au sud-est In Gall. Dans ce cimetière chaque côté correspond à un groupe d’Isawaghen : à l’Est, on enterre les Isheriffen, au Sud on enterre les Imesdraghen, au Nord les gens d’Attaram et à l'Ouest les étrangers,
    - Taborak : les étrangers,
    - Taggour In Takashwar : les étrangers.