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    La ville d'In Gall

    Embranchement MararabaLa petite ville d'In Gall n'est pas un paradis oublié, c'est une de ces contrées éloignée de presque tout, qui pourtant souhaite comme nous tous vivre et s'épanouir. A travers ce site nous souhaitons participer à son émancipation, mais aussi à la sauvegarde de son identité qui a traversé les 6 derniers siècles.

    In Gall est l'une des palmeraies les plus septentrionales des plaines sahéliennes d'Afrique de l'ouest, qui court le long d'un Oued (kori en Haoussa). Le nom d'In Gall viendrait de "in guéné" qui signifie "le voici". Plusieurs origines sont possibles selon les traditions orales :
    - la terre qui reçoit les palmiers dattiers qui fonda la ville d'In Gall, la voici !
    - la plaine était réputée pour ses lapins et lors d'une chasse, les gens s'écriaient, "in guéné, in guéné".


    Pour aller à In Gall

    Taxi brousse pour In GallVous avez le taxi brousse en partance de l'auto gare d'Agadez. Deux voitures par jour (cinq en période de cure salée) mais on y met pas mal de chose !

    In-Gall est situé dans la Région d‘Agadez, reliée par une route goudronnée (ou pas selon les années !) à 160 km à l’ouest de la ville d'Agadez. Cette petite ville de 7 000 habitants (2001) est à la confluence des sables du sud (Tadarast) et des argiles du Nord (Ighazer). La ville est située à la pointe ouest des falaises de Tiguidit qui marquent cette séparation géologique. C'est le lieu de la plus grande transhumance du Niger dite « cure salée » qui voit chaque année, durant la saison des pluies, d’immenses troupeaux remonter vers les pâturages et sources salés du nord d'In Gall, sur les argiles de l’Ighazer.


    La ville et son milieu

    Son territoire communal, grand comme le Togo, est limité au nord par la frontière algérienne et le passage de Assamaka, à l'est par les contreforts de l'Aïr, au sud par le plateau de la Tadarast et à l'ouest englobe une partie des plaines de l'Azawak. In-Gall se trouve à l'intermédiaire de ces nombreux territoires qui firent sa renommée passée. C'est une commune rurale avec un maire élu et qui regroupe l’essentiel des administrations : centre de santé, agent de l’environnement, de l’agriculture, de l'élevage, poste de téléphone, relais hertzien, gendarmerie, unités sahariennes, etc. Un groupe électrogène éclaire une partie de la ville depuis 2003 au grè des arrivages de fioul.

    Les Issawaghen, qui peuplent le village ancien, constituent un îlot de population sédentaire au milieu d’immenses contrées aux paysages uniformes, où paissent les troupeaux des Touareg et des Peulh. Ils ont une langue très spécifique, la Tasawaq, qui possède un fond Songhaï et un lexique Tamasheq et Arabe. La ville d'In Gall ne peut être détachée de son faubourg Teggida n'Tesoumt, village situé à 80 km au Nord de la ville et siège de l'extraction du sel, qui est avec les dattes, l'une des deux ressources principales de sa population. Une partie des villageois d'In Gall séjourne sur place plusieurs mois de l'année.

    La palmeraie d’In Gall s’est développée autour de l'oued qui passe à proximité du village. La ville est divisée en quartiers dont les plus anciens sont Agajirbéré, Imusan, Tama Henen, Korey Futu et Akalal. Les dattes qu’elle produit sont les plus cotées tant sur les marchés de la Région d’Agadez que sur l’ensemble du territoire national. C'est une variété « molle », Almadeina, très sucrée qui proviendrait de Médine. Leur vente est satisfaisante même si la production a beaucoup baissé ces dernières années suite aux faibles précipitations. Les Issawaghen, commerçants, sauniers ou artisans consacrent néanmoins de plus en plus de terres au maraîchage. Les cultures de céréales ou de légumes irriguées sont de plus en plus pratiquées dans ces jardins.

    La palmeraie est l’une des dernières situées à une telle latitude en plaine, qui survit uniquement grâce aux eaux de pluies de juillet à septembre. Elle est ainsi confrontée seule aux aléas climatiques et anthropiques, qui l’assaillent, mais aussi durement touchée économiquement par l’indifférence des ingénieurs du génie civil, qui firent passer la grande voie économique Tahoua-Arlit (dite route de l’uranium) 60 km plus au sud !