Au Sahara, l’art rupestre peut se subdiviser en différents groupes ou styles, néanmoins il ne faut pas voir ces styles se suivre les uns à la suite des autres, mais les imaginer fluctuants dans le temps et l'espace et pouvant même cohabiter. La difficulté de datation de ces gravures et peintures ne peut qu'inciter à beaucoup de prudence pour une chronologie des différents styles sahariens, mais les recherches de ces deux dernières décennies permettent de poser des jalons très appréciables.
Par ailleurs, de plus en plus d’auteurs généralisent l’emploi de la cartographie satellitaire en ligne, ce qui permet des études aréales renouvelant l’approche de certaines questions, comme la relation entre chars et inscriptions en caractères Tifinagh, dont les distributions coïncident étroitement (Le Quellec 2017). Robert Vernet sur son blog, demandant un peu plus de déontologie et de méthodologie dans cet usage (Vernet 2022).
Il paraît clair que les manifestations les plus anciennes de l’art rupestre en Afrique du nord, sont concentrées sur les massifs du Sahara central, Ahaggar, Tassili, plateau du Djado, Tibesti, Ennedi et dans une moindre mesure, en Aïr et Adrar des Ifoghas. Un autre hot-spot ancien de l’art rupestre se situe dans l’Atlas maghrébin, il est concentré plutôt sur sa partie orientale. Les manifestations plus récentes de cet art se dessinent tout autour de ces hot-spot, dans l’Atlas marocain puis l’Adrar mauritanien, de manière parcimonieuse au Sahel et dans le désert libyen, ainsi que le long du Nil au Soudan (Le Quellec 1999).
Au sujet des "signatures territoriales", Holl en 1989 a suggéré que les concentrations plus élevées d'images peintes et de graffitis dans certaines régions, pourraient refléter l'émergence d'une idéologie du pastorat, et que, par exemple, certaines zones désignées pour les relations intergroupes étaient fréquentées de manière répétée et cyclique, et assumaient donc progressivement une valeur symbolique interculturelle (Di lernia 2002).
Les phases pastorales sont encore en partie lisibles et compréhensibles à la lumière des aspects mythiques, cérémoniels et idéologiques des peuples africains subsahariens et nilotiques modernes, tels que les Peuls (Sansoni et Lentini 2002). Il reste néanmoins beaucoup de recherche et de méthode à travailler pour ne pas tomber dans le cliché comme se fut peut être le cas avec les correspondances établies par Amadou Hampaté Bâ, entre certaines images rupestres et les rites d’intronisation des Peul (Dupuy 1999).
Chronologie et styles
A la suite de Duquesnoy, et surtout de Muzzolini, puis Le Quellec, l’art rupestre tente de sortir d’une pratique de classification des images dite évolutionniste, faisant se succéder des écoles stylistiques calées sur des périodes de temps, des cultures, voire pire des ethnies (Duquesnoy 2018). En somme, l’art pariétale passe d’une certaine forme de sauvagerie qui s’ouvrirait sur une certaine lumière, la civilisation. Ce type de raisonnement linéaire n’est très certainement pas en adéquation avec la réalité, toujours sujette à des remaniements dans l’espace et le temps. Si l’on ne dispose pas de datations directes pour l’art rupestre saharien, des recherches récentes permettent de réviser la chronologie de plusieurs écoles artistiques qui se sont exprimées au Sahara au cours de l’Holocène (Le Quellec 2013).
Le style des Têtes rondes
Le style des Têtes rondes rassemble des personnages de grandes tailles, parfois difformes ressemblant à des êtres mythiques. On le trouve au Sahara central surtout. Pour Camps, ce serait des populations sans doute négroïdes du néolithique saharo-soudanais (Camps 1974). Mais pour Le Quellec, il faut surtout cesser de réifier ces appellations pour en faire des ethniques et s’en tenir au style (Le Quellec 2017). Le style des Têtes rondes s’exprime sans doute à partir du 8è millénaire avant notre ère, mais plus sûrement après la période aride qui débute vers 6200 BCE au Sahara central (Le Quellec 2013). D’un point de vue matériel, l’art des Têtes rondes est Bovidien. Il est attribué, selon les chercheurs, à une phase ancienne du néolithique pastoral.
L’équipement des auteurs des Têtes rondes comprendrait le matériel de broyage et une abondante céramique décorée où domine le motif dit « dotted wavy line » (Bahra 2013). La découverte en Ennedi de figuration des Têtes rondes, laisse penser que des population nilo-saharienne auraient migré à la faveur des pluies depuis le Soudan vers le Sahara central et en aprticulier les Ajjers, migration qui fut facilitée par le réseau hydrographique du Sahara vert.
La présence de céramique avec le décor typique Dotted Wavy Line laisse penser à une intense activité de stockage de céréales, qui, par ricochet, a dû stimuler la propagation de la technologie céramique pour la production de récipients et de poteries. Longtemps considéré comme un indicateur de l'existence de pratiques agricoles, cette céramique dénote plutôt des activités de conservation des ressources végétales naturelles (Sansoni et Lentini 2002). Il devient indubitable alors qu’il y ai une certaine réaprtition des rôles communautaires, mais la société des Têtes rondes semble néanmoins correspondre à une organisation essentiellement égalitaire, probablement basée sur un système de 'classes d'âge' et de lignées de descendants (Sansoni et Lentini 2002).
Le style Naturaliste
Le style Naturaliste encadre des gravures de représentations réalistes de la grande faune africaine : éléphant, girafe, rhinocéros, antilopes, bovidés sauvages, souvent de taille monumentale. Ce style est antérieur à la domestication des bovins au Sahara. On le trouve surtout au Sahara central, Fezzan, Tassili, Tibesti en majorité, il renferme peu de représentations humaines, les visages quelques fois cachés par des têtes d'animaux pouvant rappeler les divinités de l’Égypte (Camps 1974). Ce style est souvent qualifié de Bubalin, qu’il s’agit d’abandonner au profit de naturaliste, mais nécessite de reprendre la classification d’une grande partie des gravures, tâche restant à entreprendre (Le Quellec 2013).
Le style Bovidien
Le style Bovidien, dominé par le bœuf domestique à longue corne, débuta avec ou après la domestication des bovins vers le 5è millénaire avant notre ère. On y retrouve beaucoup de grands mammifères dont la girafe, peut être en partie domestiquée, mais surtout le Bos africanus qui représente souvent la moitié des gravures, montrant une certaine opulence des cheptels. Les bovins ont souvent des corps décorés et ils portent des colliers et autres pendeloques. Les scènes de traite ne sont pas rares. Les humains sont également représentés, avec ou sans armes, en action de chasse ou pas. Des symboles géométriques ou des objets, différents selon les régions, complètent le registre des artistes (Coulson 2011).
Les graveurs en style du Messak s’affirment surtout vers 4500-4000 BE dans le Fezzan, tandis que ceux en style d’Iheren se manifeste vers 3000 BE dans le Tassili n’Ajjer. Pour Muzzolini et Le Quellec, tout ce qui est antérieur à la période caballine qui suit, ne referme qu’un seul et même corpus de l’holocène moyen, qui localement s’exprime dans différents styles (Le Quellec 2014). Et d’insister que le terme Bovidien, tout comme le Bubalin, doivent être abandonnés, n’étant pas ou peu défini, recouvrant divers sens, entretenant la confusion entre style, période et culture sans parler des douteuses adéquations ethniques parfois proposées (Duquesnoy 2018).
Ces divers styles pré-pastoraux et pastoraux, céderont la place au style Caballin ou Equidien vers le dernier millénaire avant l’ère commune, et le Camelin qui clôt la séquence avec l’arrivée du dromadaire, probablement aux environs du IVè-Vè siècle de l’ère commune (Le Quellec 2013).
Le style Equidien est marqué par l’apparition du char, il est reconnaissable par les chevaux, d'abord attelés, puis montés. Le cheval est introduit en Afrique par l’Egypte, vers le IIè millénaire BCE par les envahisseurs Hyksos (Hugot 1962). La plupart des auteurs voit donc ce style débuter vers 2000 BCE, mais il peut être plus tardif, l’arrivée du cheval se faisant potentiellement au cours du premier millénaire avant notre ère. Le métal fait son apparition, on le trouve dans l’armement au bras d’hommes porteurs de lance qui semblent avoir remplacé l’arc dans l’armement traditionnel, comme à Iwelen au Niger. Les bovins sont toujours nombreux, ainsi que des zébus (bovins à bosse), le plus souvent accompagnés de girafes et d’autruches. Ce que l’on appelle l’école dite du Guerrier Libyen appartient à cette période, elle serait d’obédience libyco-berbère.
Sur les gravures sahariennes, on peut distinguer des guerriers à lance et d'autres à javelots, ces derniers étant les ancêtres des touaregs, montant leurs chevaux et dromadaires. La répartition des guerriers à lance dans les gravures sahariennes est limitée à la frange méridionale du Sahara. Ce sont des éleveurs de bovins, dont les représentations se confrontent étonnement aux us des pasteurs Peul de la frange sahélien. Cette partie méridionale du Sahara, entre Adrar des Ifoghas, Aïr et jusqu’au Tibesti, fut sans doute le territoire de pacage de ces populations, hommes élancés, où les femmes ne sont pas représentées. Les artistes concentrés les représentations rupestres sur leur richesse, à savoir leur troupeau et la faune sauvage, leur orgueil, celle de guerriers arborant une lance à pointe sans doute métallique, du fait de la présence d'une nervure centrale (Dupuy 1998). Ces populations seraient donc contemporaines des artisans du précieux métal rouge, le cuivre, avant le début de l'ère chrétienne, mais aussi sûrement après, jusqu'à ce que les paléoberbères portant le javelot, installent leur pastoralisme camelin. Les bovidiens du premier millénaire avant notre ère sont alors repoussés dans la zone sahélienne, dont une partie se retrouve aujourd’hui entre vallée du Niger et du Sénégal et autour du Lac Tchad, sédentarisés avec leur chevaux (Dupuy 2010).
Christian Dupuy propose que ces pasteurs sont en position socialement dominante et que le cheval permet d’asseoir en partie cette supériorité. Mais le cheval limite aussi la mobilité de ses propriétaires, nécessite également un fourrage et du grain en abondance. Il n’est donc pas impossible que ces porteurs de lance s’en servaient effectivement pour s’accaparer ces ressources auprès des peuplades sédentaires plus au sud qui s’organisèrent pour se défendre, à l’instar de ces greniers à céréales perchés dans les falaises de Bandiagara (Dupuy 2010).
Le style Camelin
Au début de notre ère, le style s'oriente alors vers plus de schématisme, de formes géométriques rappelant les écritures libyco-berbères où le cheval est remplacé par le dromadaire accompagné de caractères d’écriture, prémices des Tifinagh (Camps 1974). Ce style Camelin est lié à l’arrivée du dromadaire au début de notre ère, César s’empare de 22 chameaux à Jubba en 46 BCE, mais c’est surtout vers IV-VIè siècle qu’il est le plus sûrement présent au Sahara méridional. Les grands animaux qui nécessitaient beaucoup d’eau (éléphants, rhinocéros, sans même parler des crocodiles et des hippopotames) ont disparu. Girafes, rhinocéros et autruches subsistent, mais sont en nombre décroissant. L’art est souvent fruste, sous forme de gravures piquetées simples. Les Tifinagh de l’écriture Touareg se multiplient, il ne fait plus de doute que ce sont les œuvres des ancêtres des Touareg actuels qui sont en place sur le Sahara central (Dupuy 2010 ; Le Quellec 2013), et progresse vers le Sahel.
Domestication des bovins
Les premières datations d’ossements de bovins dans l’Akukas et l’Adrar Bous déterminent une fourchette de 5575 à 4160 BE. Ces datations situent donc la date haute des premiers animaux domestiques au Sahara au cours du 6è millénaire avant notre ère et fixent ainsi la limite chronologique supérieure de la phase rupestre des gravures naturalistes (Le Quellec 2022). Si l’on peut trouver des dates plus anciennes dans la littératures, Le Quellec les abandonne, le plus souvent pour des imprécisions de contexte et de méthodologie qui les rendent suspectes. Il faut donc conclure que les peintures du Bovidien qui représentent massivement ce bétail ne peuvent donc pas être plus anciennes (Le Quellec 2013).
Les données archéologiques montrent une diffusion de la domestication des bovins d’est en ouest à partir de la vallée du Nil et rejoignent les conclusions des études génétiques les plus récentes, qui récusent l’hypothèse d’une domestication africaine des bovins. Bref, les bovinés domestiques ne sont vraiment présents au Sahara central que dans le 6è millénaire avant l’ère commune, et les peintures qui représentent massivement ce bétail ne peuvent donc pas être plus anciennes, non plus que les rares œuvres en style des Têtes Rondes qui semblent bien montrer, elles aussi, des bovins domestiques (Le Quellec 2017).
La domestication des ruminants, a d’abord pu se faire par l'Auroch, Bos primigenius sauvage depuis 25 000 BP, qui servit de "garde-manger ambulant" pour les chasseurs nomades, puis progressivement par sélection orientée par l'homme, sera remplacé par le Bos africanus aux longues cornes à partir de 5500 BE. Le bœuf domestique est attesté en Ighazer et Azawagh entre 5000 et 4000 BE. Les ovicaprins sont attestés au Sahara vers 5000 BE, venus de la vallée du Nil. Ils supplanteront les bovins à mesure que les conditions climatiques se détérioreront, l'aridité grandissante limitant les ressources fourragères et hydriques. Leur introduction est vraisemblablement postérieure à celles des bovins, et potentiellement plus tardive encore en Aïr-Ighazer.
Les peintures rupestres sont alors emplies de bœufs et de girafes parfois tirées par l'homme. La grande quantité de girafes dans l’art rupestre, parfois monumental comme à Dabous, interroge bien entendu sur la relation que l’homme entretenait avec cet animal. Rien aujourd’hui ne persiste d’une quelconque domestication de cet animal, que ce soit dans des traditions, dans l’archéologie, ou dans les races que la domestication sélectionne à coup sur. Elle semble avoir gardé son autonomie vis à vis de l’homme, même si quelques rupestres, où l’on voit une longe entre une girafe et un homme, peuvent semer le doute. Certains voient dans cette longe un lien symbolique.
Le nombre incroyable de représentations pour un animal qui ne semble faire l’objet d’aucun culte particulier dans les civilisations africaines, dénote à coup sûr une importance certaine pour les hommes néolithiques, peut être une sorte de sentinelle de l'environnement. Aux débuts du pastoralisme, la domestication du bœuf et des ovi-caprins fait émerger de nouveaux besoins pour les abreuver et les nourrir, une sédentarisation stricte est alors de moins en moins propice compte tenu du climat de type mousson qui s'installe. Les vrais pasteurs, ce sont les animaux sauvages qui savent faire leur transhumance au grès des saisons pour trouver nourriture et eau, mais aussi le sel indispensable à tous les ruminants sahéliens. Ainsi, l'homme a suivit les migrations annuelles des girafes, pour alimenter et abreuver son troupeau. Éléphants, rhinocéros et autruches ont également pu jouer un tel rôle de sentinelle environnementale pour les pasteurs sahariens, guidés par leur flaire innée pour l’eau et les ressources fourragères. Aujourd’hui même, les Touareg « parlent » à leurs chameaux, interprétant ainsi leur comportement : lorsqu’un chameau âgé renifle toute la journée vers l’est, un orage approche. Il n’est donc pas incroyable de penser que les hommes apprirent la transhumance grâce à ces animaux, en reproduisant tout simplement la nature dont ils sont les observateurs attentifs, une leçon d’humilité et de biomimétisme inspirante pour les hommes.
Cette hypothèse pourra peut être trouver plus de consistance en notant la présentation mythographique dans le massif de Termit et dans l’Ighazer autour du couple bovin-girafe (Quéchon 1997 ; Dupuy 1998). On pourra aussi noter cette image gravée à Iwelen, montrant un guerrier libyen menacé de sa lance une girafe, guerrier dont l’habillement est similaire à la peau tachetée de l’animal menacé (Roset 1984 ; Dupuy 1988), comme un pied de nez pour signifier que maintenant, avec le style Equidien, celui qui domine la nature, celui qui n’a plus besoin de la girafe comme guide, c’est l’homme qui désormais maîtrise son environnement. Cette maîtrise doit s’exprimer dans sa capacité à cheminer le désert. Non content d’avoir parcouru en long, en large et en travers les plaines et montagnes désertiques, l’homme à mémoriser cet environnement, dans lequel il va établir de nouvelles stratégies de déplacements et donc de rencontres qui ne seront plus fortuites, mais bien choisies, prémices d’échanges culturels et commerciaux.
L’époque des chars
La première mention de chars attelés à des chevaux est égyptienne, vers le XIIè siècle BCE et sans doute même antérieure (Camps 1993). La première mention au Sahara central est celle d’Hérodote au Vè siècle BCE, parlant des Garamantes qui faisaient la chasse aux Éthiopiens troglodytes sur des chars à 4 chevaux (Larcher 1850). Le char est alors utilisé jusqu’en Tunisie méridionale. Il semble que plus l’on progresse vers l’ouest maghrébin et saharien, le char ne soit plus attelé à des chevaux mais plutôt à des bœufs, passant ainsi d’un objet militaire ou de parade à un objet utilitaire. Souvent, les chars se trouvent dans un contexte pastoral à bœufs, ce qui est d’ailleurs bien le cas pour les Caballin, qui sont des éleveurs de bovins avant d’être des éleveurs de chevaux (Gauthier et Gauthier 2011). Plus au sud même, en Adrar des Ifoghas, le fait qu’il soit systématiquement dételé, hors contexte Caballin, en ferait un objet d’apparat pour une élite (Camps 1993).
Il existe, en fait, deux grands ensembles de représentations des chars, assez nettement séparés. Les massifs du Sahara central, Tassili n’Ajjer, Ahaggar, Aïr et Adrar des Ifoghas. Un second ensemble se localise sur l’Atlas maghrébin, dans sa partie méridionale et le Sahara occidental (Camps 1993). Les aires de distribution de la charrerie et du monde berbérophone semble donc coïncider et il est donc tentant de mettre en parallèle l’appropriation et la diffusion de ce véhicule et de son locomoteur d’avec les berbères au Sahara, ancêtres des cavaliers Gétule et des Touareg méharistes. La carte de Yves Gauthier montrant la répartition de l'art rupestre du Sahara relatif aux chars et aux chevaux (Gauthier et Gauthier 2011), précise la densité de ces représentations que l’on retrouve à l’interface entre le monde paléoberbère et le monde soudanais. Deux zones se distinguent donc autour du Tassili n’Ajjer et du Messak pour le Sahara central et dans la région d’Agadir au Maroc qui, on le sait, à l’antiquité, est occupée par des populations soudanaises. Que les plus fortes densités de ces représentations s’expriment ainsi aux confins de cultures n’est sans doute pas anodin. Il semble que ce soit à partir de ces zones de contact que les chars s’émissent dans les autres massifs du Sahara méridional, Aïr, Adrar des Ifoghas, Dhar Tichitt et Adrar, la boucle du Niger semblant faire la liaison méridionale entre les massifs du Sahara occidental et ceux du Sahara central.
Les représentations schématiques de chars pourraient avoir une signification qui va au-delà du fonctionnel, mais qui semble avoir relié les peuples à travers le Sahara du milieu du premier millénaire BCE, du Maroc et de la Libye modernes jusqu'au centre de la Mauritanie et du Mali. C'est peut-être l'existence de tels liens idéologiques, plutôt que de mythiques cavalcades de chars, qui sont les plus intéressants à retenir pour les chars (MacDonald 2011). Ils pourraient ainsi très bien marquer le déplacement de la limite culturelle entre libyens et soudanais. David Mattingly suggère de manière intéressante que les représentations de chars garamantes répandues dans tout le Sahara n'ont pas été créées par les Garamantes eux-mêmes, mais par leurs victimes, des groupes de pasteurs antérieurs qui utilisaient les abris rocheux dans lesquels les dessins ont été trouvés (Fentress 2011).
Au Sahara méridional, la période de l’époque des chars ne s’exprimera plus lorsque, aux alentours des IVè-Vè siècles de notre ère, des berbères cavaliers et méharistes - les ancêtres des Touaregs - originaires de régions plus septentrionales, armés de javelots, revêtus d’habits amples et bien couvrants, connaissant les Tifinagh et porteurs d’une nouvelle tradition d’art rupestre, se remirent à graver les rochers de l’Adrar des Ifoghas et de l’Aïr (Dupuy 2006).
En Aïr-Ighazer, les chars gravés sont surtout représentés dans le nord-ouest de l’Aïr dans la région d’Arlit et la vallée de Mammanet. Ils sont le plus souvent de style schématique et très rudimentaires : deux roues, parfois rayonnées et un timon, jamais attelés et dans un contexte plutôt bovin (Lhote 1982). On en trouve également à Iwelen et Iférouane et, côté oriental du massif, dans les kori Agamgam et Tagueï (Vernet 1992). Ces sites rassemblent une vingtaine de ces gravures qui sont distribuées sur les sites qui comptent le plus de représentations graphiques en Aïr-Ighazer. Néanmoins, les chars ne sont jamais présents au sud de 18° de latitude nord.
Les sites en Ighazer-Aïr
Il est difficile de détacher l’Ighazer de son massif rocheux oriental, tant la plaine argileuse possède peu de reliefs susceptibles d’accueillir l’art rupestre. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a en a pas et à l’évidence, il est fortement influencé par les graveurs de l’Aïr, ou plutôt des pourtours de l’Aïr. Car on peut noter assez nettement (confère carte des sites rupestres en Ighazer-Aïr), que le cœur du massif est somme toute assez peu pourvu en sites rupestres et toujours avec un nombre de gravures plutôt limité à quelques dizaines. On pourra mettre cela en relation avec l’économie pastoral des graveurs qui s’accommode mal des environnements purement rocheux, mais se concentrent le plus souvent aux confins de deux zones écologiques, leur permettant ainsi de mieux profiter des apports de ces lieux selon la saison la plus favorable, maximisant ainsi leur chance de développer leur troupeau.
La littérature, Lhote, Roset, Dupuy et d’autres, nous apporte une petite centaine de site en Aïr-Ighazer comptabilisant vraisemblablement plusieurs milliers de gravures voir près de 10 000. La zone Piémont, entre Aïr et Ighazer, recense au moins 8 sites importants avec plusieurs centaines de gravures, entre Eknaouène au sud, en passant par Tegidda n’Tagait, Dabous et Arlit où ici toutes les protubérances rocheuses ont été exploitées par les artistes néolithiques. L’apogée de cette distribution se situe encore un peu plus au nord, autour de la vallée de Mammanet où ce sont ici plusieurs milliers de gravures qui ont déjà été recensées par Henri Lhote (Lhote et Gado 1979). Un peu plus au nord encore de cette vallée et dans les confins septentrionaux de l’Aïr, les gravures semblent bien moins nombreuses, même si on peut s’interroger sur la complétude de la prospection de cette zone difficile d’accès. A l’est de l’Aïr, le Massif de Takolokouzet est un autre hotspot d’importance pour les gravures rupestres, que l’on recensent ici aussi par milliers dans les vallées étroites, telle Arakao, Anakom, Tagueï, ou encore Tafidet. Ces deux situations géographiques peuvent potentiellement délimiter deux types de bovidés différents, deux écologies du pastoralisme (Bernus et al. 1986).
En dehors de la zone de Tegidda n’Tagait, les sites de l’Ighazer se concentrent autour du petit massif d’In Kakan à l’ouest d’In Gall. Mais ce sont ici essentiellement des caractères Tifinagh accompagnant des gravures de type schématique, donc les plus récentes, qui sont proposés par les artistes (Poncet 1983). Quelques sites sont néanmoins inventoriés à l’intérieur de la plaine, pour l’essentiel sur les protubérances gréseuses qui émergent au dessus de la plaine, tel Tezawin, Maraqat, Teliginit ou encore Azuza. Le long des falaises de Tiguidit, sur des grès du Tegama plus friables, on recense des inscriptions de caractère libyco-berbère accompagnées d'une grande faune gravée dans un style schématique, c'est à dire avec peu de lignes courbes et peu de traits. Ceci semble se "propager" jusque vers la pointe est des falaises, mais les prospections font sans doute défaut le long de cette frontière naturelle, les falaises de Tiguidit constituant une limite géoculturelle dans l’extension de l’art rupestre (Dupuy 1988).
On ne recense pas de char attelé en Ighazer, les plus proches se situent au nord de l'Aïr, une vingtaine auraient été recensés (Dupuy 2011). Cela n'est pas très étonnant compte tenu que la plaine ne devait pas être très praticable pour ces engins, que leur vocation soit guerrière ou porteuse de mobilité. Enfin, s'il est acquis que le cheval et le dromadaire sont venus du Sahara septentrional, il est étonnant de voir que leurs représentations se situent sur le site le plus méridional, car c'est sans doute les gravures les plus récentes.
En Ighazer-Aïr, les gravures rupestres, dans leur immense majorité, appartiennent à l’école dite du Guerrier Libyen, nom donné aux innombrables représentations de personnages géométriques stéréotypés qui couvrent les rochers de ces régions. Il s’agit d’hommes dessinés en position frontale, qui arborent volontiers lances et javelots aux armatures exagérément agrandies, qui sont souvent munis d’un bouclier rond, et qui tiennent régulièrement des chevaux en longe. Ils sont à situer entre le 1er millénaire avant notre ère et le 1er millénaire après, et correspondent manifestement à la première occupation berbère du Sahara (Le Quellec 2022). Christian Dupuy scindant cette période entre les porteurs de lance, éleveurs de bovins qui se seraient repliés sur le Sahel au début de notre ère et les porteurs de javelots les ancêtres des Touareg actuellement encore en place dans la région (Dupuy 1988 ; Dupuy 1998 ; Dupuy 2011).
Les périodes successives au sud-ouest de l'Aïr définies pour Christian Dupuy sont ainsi :
- une période bovidienne/pastorale ou l'association bovin-girafe domine, et très peu de personnages à Dabos et Isokenvali,
- une période intermédiaire ou pré équidienne-cameline avec le Bos africanus à la place du Bos primigenius, à Isokenwali et Eknaouène,
- une phase paléoberbère équidienne-cameline à Eknaouene et en quelques surimpressions, à Dabos et Isokenwali.
Les deux premières phases forment une entité culturelle en raison de leur référence fréquente à l’association bovin-girafe qui est par la suite oblitérée et délaissée par les équidiens-camelins (Dupuy 1988). Ainsi, les gravures le long du piémont de l'Aïr jusqu'aux falaises de Tiguidit montrent que l'on passe assez rapidement de la période bovidienne à la période cameline en Ighazer. Même si le cheval fut présent, il a sans doute eu qu'une présence symbolique pour les aristocrates qui se pavanaient, mais vraisemblablement que peu d'importance d'un point de vue matériel, d'autant que les chars avec qui il est le plus souvent associé ne sont pas représentés (Dupuy 1988).
Iwelen
Au début des années 80, Jean-Pierre Roset mettait en chantier un site au nord de l’Aïr dans un kori comme il y en a beaucoup dans le massif. Ce site isolé est dénommée Iwelen, c’est à dire les tessons de poteries, que l’on trouve en grande quantité dans un coude de cette vallée. L’importance de ce site est de mettre en correspondance, un site d‘habitat, une nécropole et des rupestres de guerriers libyens. On sait dès lors, que ces populations inhumées leurs morts dans des tumulus à cratère avec parure et objet du quotidien (Roset 1984).
Bien que pouvant s’approvisionner en jaspe vert, riche roche de la culture ténéréenne, les hommes d’Iwelen ne taillèrent qu’un pauvre outillage dans un quartz pas idéal. Ceci montre très certainement que cette culture, d’une médiocre habileté, est en train de se séparer de la pierre et se concentre désormais sur le métal symbole d’un certain prestige. Car ce métal, le cuivre, est fiché sur une lance et marque ainsi une autorité que l’on retrouve dans des scènes rupestres. La domination de l’homme sur les animaux semble se mettre en place après une vie qui peut sembler plutôt en harmonie avec la faune sauvage, le char attestant aussi d’une forme de domination sur l’animal. Les représentations masculines fortement sexuées admettent une hiérarchisation de plus en plus poussée intra comme inter tribale (Dupuy 2006).
La céramique d’Iwelen est très typée tant dans ses formes que ses décorations. L'homme est au centre des représentations rupestres, qui s'organisent autour de lui. Il répond à un stéréotype particulièrement puissant puisque l'immense majorité des représentations humaines recensées, offrent toujours de lui la même image. Ce sont des guerriers portant parfois un petit bouclier rond ou rectangulaire et toujours armés d'une lance unique. Ils sont associés à des chars, dont il existe deux exemplaires dans la station d’Iwelen. Ces chars sont d'une facture analogue à la majorité de ceux que nous connaissons dans l'est de l'Aïr. Cette manière très codifiée d'exprimer les formes correspond à un système de pensée original qui apparaît dans l'Aïr en même temps que les chars (Roset 1984). Pour Christian Dupuy, ce guerrier libyen d’Iwelen est un pasteur porteur de lance d’une culture non encore berbère et qui migrera plus tard au Sahel pour préserver son élevage et ses valeurs de prestiges comme le cheval (Dupuy 2011).
Termit
Gérard Quéchon a décrit deux sites à Termit ouest et Do Dimmi, qui rassemblent des gravures de style plutôt schématiques. Il note le caractère fondamental du couple bovin-girafe avec néanmoins une inversion dans les proportion, à Do Dimmi plus de la moitié des sujets sont des girafes. La structuration des panneaux d’image s’apparente plus au mythogramme, qui implique plutôt une représentation du monde mental et social que narratif (Quéchon 1997). Quéchon met ces sites en relation avec l’ouest de l’Aïr, pour la période caballine de l’art saharien et son sous-étage du guerrier libyen pourtant peu présent sur ces gravures (Quéchon 1997).
Eknaouène
Le site d'Eknaouène à l'extrémité est de la falaise de Tiguidit est l'un des sites le plus méridional de tout l'art rupestre du Sahara, avec près de 350 gravures. Les falaises de Tiguidit semblent marquer, une fois de plus, une limite géoculturelle. La majorité des gravures représentent des groupes humains entourés de chevaux et de dromadaires, ainsi que des inscriptions libyques. Ce sont à l'évidence les ancêtres des touaregs ou paléoberbères, qui sont les artistes de ce site, éleveurs de chameaux et de chevaux, déjà habillés de grand saroual. Ces inscriptions datent vraisemblablement du début de l'ère chrétienne. Néanmoins la période bovidienne n'est pas absente, mais semble recouverte par les derniers utilisateurs du site (Dupuy 1988). A Eknaouène les figurations humaines sont plus nombreuses que les autres sites de l’Aïr occidental, Isokenvali et Dabos entre autres, les chevaux et dromadaires y sont nombreux, et on ne trouve que la variété de Bos Africanus aux longues cornes (Dupuy 1988). La limite géoculturelle méridionale de l’art rupestre semble aussi atteinte par les écoles de graveurs les plus récentes issues de sociétés paléo-berbères.
Le site de Dabos au piémont de l'Aïr, est semblable au précédent, mais ici c'est la période bovidienne qui domine largement avec Bos primigenius, mais aussi les girafes tenues en laisse comme les bovins. Le couple bovin-girafe est ici aussi affirmé et reflète sans doute l'importance de la girafe dans la vie quotidienne des pasteurs. Il peut être curieux aussi de remarquer que seul le Bos africanus soit affublé de pendeloques comme parfois aussi des girafes. En 2000, sous l’égide de l’ONG TARA, un moulage des grandes girafes a été effectué et trôna dans l’aéroport d’Agadez. Plus de 850 gravures ont été également inventoriées (Clottes 2000).
Isokenvali
Le site de Isokenwali, rassemble environ 200 gravures sur des éboulis de grès le long du kori. Le Bos africanus y est surreprésenté comparativement à la vallée de Mammanet, l’industrie lithique est relativement pauvre sur quartz et le guerrier libyen est présent (Dupuy 1984). Le thème bovin-girafe est de nouveau présent, girafe à liens, bovins à cornes variés font partis de la trame principale de cette iconographie. Les pasteurs sont représentés dans un plan strictement frontal, conception prisée des équidiens-camelins, s’insèrent toujours dans le mythogramme bovin-girafe à la différence près que désormais seule la variété africanus aux longues cornes leur est associée.
Références
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