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    L’arrivée du Dattier au Sahara

    La tête au soleil les pieds dans l'eau, ce n'est pas seulement nos vacances, c'est aussi le milieu de prédilection des dattiers. Son origine Persane en fait un arbre étroitement lié aux religions monothéistes. L’arbre roi du désert dont l’homme admet qu’il a une origine divine particulière, puisqu’Allah le tira des débris d’argile dont il venait de modeler Adam, donnant ainsi au dattier une place prééminente dans la Création (Camps 1995). Cette espèce emblématique revêt une grande importance économique, symbolique et sociale dans toute son aire de culture traditionnelle, du Maroc à l'ouest, au plateau iranien à l'est. Son fruit sucré, la datte, est consommé depuis des millénaires et a servi d'aliment de base à l'agriculture de subsistance et comme source de prospérité économique, remontant aux premières civilisations du Moyen-Orient (Gros-Balthazard et Flowers 2020). Les principales régions de production sont le sud de l’Irak et le Bas Sahara algéro-tunisien.

    Au Niger, il est de tous les évènements sociaux et festifs (mariages, naissances) où l'on distribuera son fruit en remerciant les croyants venus réciter des prières collectives, mais aussi sous forme d'aumône pour les nécessiteux. Ou encore, lors des fêtes comme le Bianou, le Mouloud ou l'on agite ses feuilles pour la grande parade, usages en vigueur depuis l’antiquité et qui semblait le signe de l’accueil réservé au vainqueur. Essentielle, son ombre offre à toutes les autres plantes un microclimat vital pour les cultures étagées des oasis, où les légumes sont protégés par les petits fruitiers, eux même protégés par les grands dattiers. Le savoir phœnicicole des Isawaghen d’In Gall n’a pas d’équivalent au Niger et sans doute même dans tous le Sahel. C’est vraisemblablement l’une des plus anciennes palmeraie qui maîtrise l’extraction du rejet de son stipe, pour le bouturer et ainsi avoir toujours la même datte, Almadeina, venue de Médine.


    Un héritage ancien

    1967 tschudiLa chronologie compilée par Gros-Balthazard, nous indique bien la présence du dattier à l’antiquité, notamment en Égypte et en Grèce et les indices archéobotaniques remonteraient même jusque vers le 6è millénaire avant notre ère, essentiellement dans le Moyen-Orient (Gros-Balthazard et Flowers 2020). Tout du moins pour ce qui peut apparaître comme des artefacts matérialisant la domestication de cette espèce, la datte faisant partie du régime alimentaire des Néandertaliens, il y a 50 000 ans. C’est d’ailleurs du côté du Moyen-Orient qu’il faut chercher les origines de la domestication du palmier dattier, probablement autour du 4è millénaire avant notre ère, puis se serait répandu à travers l’Afrique du nord à l’époque helléniste puis romaine. Des études génomiques récentes suggèrent que des populations relictuelles de dattiers sauvages, qui persistent aujourd'hui dans la péninsule arabique à Oman, fournissent des preuves de vastes échanges est-ouest de palmiers dattiers à l'apogée de l'Empire romain sur la base de l'ascendance génétique (Gros-Balthazard et al. 2017).
    Différent scénario sont élaborés sur la domestication du palmier-dattier, mais le débat reste ouvert sur l’apport d’une souche sauvage africaine de l’arbre roi. Dans tous les cas, il semble avérés que les zones de domestication furent le Moyen-Orient, la méditerranée orientale ainsi que le nord-est de l’Égypte. Le Maghreb ne semble accueillir la culture du palmier dattier que quelques siècle avant notre ère (Gros-Balthazard et Flowers 2020). Cette arrivée du dattier au Maghreb, tout comme la chronologie de sa domestication, semble plutôt bien coïncider avec celle du dromadaire, tant sur l’origine que sur son arrivée au nord du Sahara. Tout autant que sur les voies de migrations, le long de l’Afrique du nord d’est en ouest et le long de la vallée du Nil, notamment vers les oasis du désert occidental et plus au sud vers le Borkou.

    1976 oueddjerad lhoteChevalier, cité par Lhote, propose que le dattier soit déjà à l’état sauvage en Afrique depuis semble-t-il le néolithique et que sa culture ait attendu l’usage du fer pour pouvoir couper les feuilles mortes, ce qui lui semble à peu près en concordance avec les peintures rupestres du Tassili qui montrent à Oua Mouline un dattier très clairement entretenu où des personnes grimpent pour chercher le précieux fruit. Ceci atteste à l’évidence d’un entretien du palmier dattier à une époque que Henri Lhote propose d’établir autour de la période cabaline de l’art rupestre, puisque les quelques représentations du palmier dattier se trouvent toujours associées aux chars volants de cette période, soit vers 1200-1000 avant notre ère (Lhote 1967). L’archéologie retrouve des offrandes de dattes dans des tombes de la vallée de Tanezzuft au sud-ouest du Fezzan, à la moitié du deuxième millénaire, vers 1570 BCE. On notera enfin, que sur les gravures rupestres, le dattier est soit à trois stipes ou à deux pour l’oued Djerat. Ceci signifie vraisemblablement que l’entretien du dattier se limite à l’accès aux fruits en hauteur et que les rejets ne sont pas coupés, sans doute encore moins replantés, ne permettant ainsi pas de sélectionner des variétés de dattes.

    Cela ne doit pas étonner, car depuis Hérodote, on sait que le palmier dattier est présent au Fezzan et au Tassili, citant ainsi la palmeraie de Audjila où les Nasamons y récoltent, de l’été à l’automne, les fruits, attestant ainsi de sa présence au Vè siècle avant notre ère (Larcher 1850). Les Nasamons sont des pasteurs entre Syrte et Cyrénaïque qui dès cette époque intègrent la production des dattes dans leur économie alimentaire, attestant ainsi d’une ancienneté de la présence du dattier dans cette région. L’archéologie attestant aussi d’une agriculture véritable dans les oasis libyennes comme Jerma à cette même époque (Le Quellec 2014 ; Lancelotti et Biagetti 2021). Les Nasamons finirent d’ailleurs très certainement pas se fondre dans les populations autour d’Audjila, notamment à l’époque domitienne dont la répression à leur égard fut sanglante (Desanges 2012). Strabon nous confirme d’ailleurs que dans le nord-est de l’Afrique, les arbres ou arbrisseaux qu'on rencontre le plus sont le palmier, l'espèce la plus commune ayant souvent un fruit immangeable, tel est le cas en particulier pour le Delta et pour les environs d'Alexandrie (Strabon 1865).

    Hérodote confirme ce que nous aurions pu soupçonner d'après la répartition des palmiers dans le Fezzan d'aujourd'hui, à savoir que le territoire garamante était riche en dattes. Il est probable que certaines dattes étaient commercialisées vers le nord, vers le monde romain, mais aussi vers ses frontières méridionales. Il est donc possible que les dattes garamantes aient été échangées sur de longues distances (Wilson 2017). Mais pour que les dattes voyagent, il est nécessaire quelles ne soient pas périssables et donc ce sont très certainement des variétés de dattes sèches qui ont pu transiter en direction du Lac Tchad. Le Djado et le Kawar en particulier possèdent aujourd’hui des palmeraies importantes de dattes sèches qui sont exportées en même temps que le sel vers les pays du Soudan. La région qui se nomme aussi Guéwess, est d’ailleurs une variété de dattes sèches en Aïr.


    Au sud du Sahara

    Hérodote confirme ce que nous aurions pu soupçonner d'après la répartition des palmiers dans le Fezzan d'aujourd'hui, à savoir que le territoire garamante était riche en dattes. Il est probable que certaines dattes étaient commercialisées vers le nord, vers le monde romain, mais aussi vers ses frontières méridionales. Et selon Wilson, il est donc possible que les dattes garamantes aient été échangées sur de longues distances (Wilson 2017). Mais pour que les dattes voyagent, il est nécessaire quelles ne soient pas périssables et donc ce sont très certainement des variétés de dattes sèches qui ont pu transiter en direction du Lac Tchad. Le Djado et le Kawar en particulier possèdent aujourd’hui des palmeraies importantes de dattes sèches qui sont exportées en même temps que le sel vers les pays du Soudan. La région qui se nomme aussi Guéwess, est d’ailleurs le nom d’une variété de dattes sèches en Aïr, à In Gall en particulier.

    Au Niger, le dattier aurait été introduit dans la région par des populations d’origine berbère ou arabo-berbère venues de Libye en passant par le Fezzan. Les vallées de Tafassasset, du Kawar ont pu constituer des artères de diffusion, sans omettre la potentialité que de dattiers sauvages pouvaient aussi exister. Les populations venues à une époque reculée de Libye n’auraient donc pas introduit le dattier, mais auraient apporté avec elles les techniques permettant de mieux exploiter les peuplements du Phoenix dactylifera (Ghali 2016).

    Dans le Kawar-Agram-Djado, le palmier dattier aurait été introduit de longue date, aux temps des Ksar, puis entretenus par les Kanouri, où les palmeraies étaient certainement florissantes (Ghali 2016). Les palmeraies de cette région seraient donc très anciennes et le lien avec le pays Garamante est assez simple à faire. On ne doute pas beaucoup que les sahariens utilisèrent ce fruit sec pour leurs déplacements et en semèrent ainsi les noyaux auprès des points d’eau du Djado et du Kawar. Si le dattier était présent avant notre ère au Kawar Djado, on peut aussi suggérer que le développement des palmeraies s’est accru avec l’accroissement des échanges transsahariens. Au deuxième siècle de notre ère, Ptolémée décrit, certes à distance et avec ambiguïté, le Kawar comme une ligne de marais comportant de nombreux lacs l’ancien fleuve allait rejoindre le lac Nouba, l'actuel lac Tchad. On peut supposer que les palmiers s’ils sont présent ne sont pas forcement très développés pour qu’il n’en fasse pas mention.

    Les premières mention des auteurs arabes peuvent se lire à travers Ibn Abd Al Hakam qui a relaté le raid au Kawar du conquérant arabe Sidi Uqba Ibn Nafi en 666 et rapporte que celui-ci aurait trouvé des populations noires qui occupaient des oasis. Dans ce même IXè siècle, Al Yakubi nous précise que le Kawar, peuplé de berbères, est situé à 15 jours seulement de Zawila. Il est donc certain que ce fut une voie qui permit au dattier d’étendre sa zone de conquête, Al Idrissi précisera même au XIIè siècle, que les oasis du Kawar Djado passaient pour très anciennes, sans doute antéislamique (Cuoq 1975).

    Une autre voie de conquête a du également fonctionner à travers le Borkou et en provenance des oasis du désert occidental égyptien. Les palmeraies de cette région sont revendiquées par les éleveurs nomades (Scheele 2017), ce qui nous rappelle la transhumance saisonnière des Nasamons entre Syrte et Aoudjila. La propriété des dattiers est un axe de travail intéressant permettant aussi de participer à la reconstitution de l’histoire de cette région. Contrairement aux Nomades, les oasiens préfèrent les dattes molles, aussi n’est-il pas étonnant que dans les palmeraies alternent des palmiers porteurs de dattes dures et d’autres donnant des variétés de dattes molles (Camps 1995).

    L'une des grandes énigmes des oasis sahariennes, nous rapporte Mattingly, est qu'elles n'ont pas de sens économique si elles dépendent uniquement de l'agriculture irriguée. Les coûts de démarrage élevés de cette irrigation, associés à une main-d'œuvre importante et récurrente, font douter de la capacité de la plupart des oasis à être autosuffisantes sans une autre raison d'être (Mattingly 2017). Ce qui est sans doute bien moins pour les palmeraies du Kawar-Djado comme du Borkou, dont les racines des palmiers sont directement dans la nappe et ne nécessitent donc pas d’irrigation. Ce sont aussi de vastes palmeraies, très touffues et mal entretenues nous dit Barth (Barth 1863), qui produisent en sus majoritairement des dattes sèches.


    En Ighazer-Aïr

    1979 mammanet lhoteS’il n’est pas impossible que l’Ighazer et l’Aïr aient connu le palmier dattier à l’antiquité, il se peut plus sûrement que cette rencontre entre le terroir argileux et l’arbre roi se soit faite plutôt à la dispersion des Garamantes, dans les premiers siècles de notre ère, et fut renforcée à la seconde moitié du premier millénaire avant notre ère grâce à l’islam qui renforça sans nul doute cette culture divine. Nous n’avons pas d’indice d’un utilisation du dattier par les Gobirawa ou populations hausaphones qui occupaient alors l’Aïr. Le seul élément actuellement repéré est un palmier dattier ramené par Henri Lhote dans les gravures rupestres de la vallée de Mammanet au nord-ouest de l’Aïr (Lhote et Gado 1979). Ce dessin, dans un style piqueté très répandu dans cette partie de l’Aïr, pourrait nous amener à penser que le dattier était alors cultivé, car il est représenté par un seul stipe et possède des palmes droites et d’autres dirigeaient vers le sol qui sont les palmes sèches régulièrement coupées. L’art rupestre du Sahara témoigne de l’intérêt porté au palmier dattier à partir de l’époque des chars, soit dès la seconde moitié du 2è millénaire avant notre ère. Est-ce à dire que des palmeraies étaient entretenues et que la culture irriguée était pratiquée dès cette époque ? Les données actuelles ne permettent pas de répondre (Dupuy 2014).

    Les premiers porteurs de l’Islam en Ighazer, furent les Igdalen et Iberkoreyan vers le 8è siècle de notre ère, qui sont tous Isheriffen. Certains de ces Isheriffen sont peut être ceux des traditions d’origine de la palmeraie d’In Gall, dont la variété phare provient de Médine et dont le savoir-faire est incomparable dans tout le Sahel, témoignant ainsi que ceux qui amenèrent le dattier dans cette région connaissaient très bien sa culture.

    Cet arbre à lui seul donne sa raison d'être à la ville d'In Gall. C'est grâce à lui que la petite ville a été fondée, il y a 5 siècles, par des Isheriffen venant ou revenant de la Mecque avec des rejets de dattiers, d’où le nom de la variété ou cultivar Almadeina « venant de Médine ». Pour trouver le meilleur site de développement de ces arbres, ils creusèrent des trous jusqu'à ce qu'ils trouvèrent le lieu qui convienne aux dattiers. Lorsqu'ils essayèrent d'en planter un à In Gall, il leur resta une partie de la terre du trou, qui leur signala que cette terre était bien aérée et convenait au dattier, les terres de toute la région étant argileuses (Bernus et Bernus 1972).

    Ce serait ces mêmes Isheriffen qui achetèrent le lieu au Sultan d'Agadez, ce qui nous donne une date approximative de l'introduction du palmier dattier en Ighazer au XV-XVIè siècle. Mais il n’est pas impossible que cette légende concerne un autre Sultan ou sultanat comme par exemple celui précédent Agadez, le Royaume de Tigidda et compte tenu du développement déjà important du commerce transsaharien avant le Xè siècle, il est presque certain que le dattier soit déjà connu en Ighazer, notamment à Azelik, capitale Messufa du Royaume de Tigidda, où des jardins et une palmeraie sont identifiés autour du XI-XIIè siècle (Bernus 1979 ; Bernus et Cressier 1992).

    Même si les premières palmeraies créées en Aïr semblent être plutôt dans le nord du massif vers le XVIè siècle à Iférouane aux abords du Mont Tamgak, on peut supposer que le dattier est sporadiquement présent dans les oued où la nappe d’eau affleure. La culture de cet arbre ne semblant se développer qu’avec la colonisation.

     


    Références

    Barth H. 1863 – Voyages et découvertes dans l’Afrique septentrionale et centrale, traduit par Paul Ithier, Firmin Didot, Tome premier, 370 p.
    Bernus E. 1979 – Les jardins d’Azelik, in Programme archéologique d’urgence In Gall-Tegidda N Tesemt : documents, p. 107‑115.
    Bernus E., Bernus S. 1972 – Du sel et des dattes : introduction à l’étude de la communauté d’In Gall et de Tegidda-n-tesemt, Études Nigériennes no 31, IRSH, 130 p.
    Bernus S., Cressier P. 1992 – Programme archéologique d’urgence 1977-1981 : 4- Azelik-Takedda et l’implantation médiévale, Études Nigériennes no 51, IRSH, 390 p.
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    Cuoq J. 1975 – Recueil des sources arabes concernant l’Afrique occidentale du VIIIe au XVIe siècle, Paris, France, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 490 p.
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    Ghali A. 2016 – Etude de la problématique oasienne au Niger, Almadeina, 55 p.
    Girard F. 1980 – Les palmeraies et la phoeniciculture dans le massif de l’Air (nord Niger), Fruits, 35 (6), p. 383‑391.
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    Larcher 1850 – Histoires d’Hérodote : livre IV : Melpomène, Trad. du grec, Paris, Charpentier Librairie editeur.
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    Strabon 1865 – Géographie, traduit par Amédée Tardieu, Paris, France, Livre XVII, 318 p.
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