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    Aman Iman (l'eau c'est la vie)

    En bordure du Sahara le climat sahélien est aride :

    - de mi-juin à mi-septembre s'étend la saison des pluies qui se concentre surtout en juillet et août, la température varie entre 25 et 35°C jour et nuit,
    - en octobre et novembre la petite saison chaude s'installe et voit une remontée des températures à 35°C,
    - en décembre arrive la saison froide qui durera jusqu'à fin février avec des températures pouvant descendre à 10°C,
    - puis c'est la grande saison chaude qui verra certains jours les températures flirtées avec les 50°C de mars à mai.

    PluviométrieOn entend par désert des zones ayant une pluviométrie inférieure à 150 mm par an. La zone des cultures céréalières (mil) commence à une pluviométrie de 5 à 600 mm par an.


    L'hydrographie générale

    Le massif de l'Aïr charrie en saison des pluies ses eaux sur tout son piémont ouest qui s'étale d'Agadez au Talak de Gougaram. Sur ce piémont les oueds serpentent de plus en plus en atteignant la plaine, et s'évanouissent dans l'Ighazer qui est la vallée fossile ou autrefois s'écoulaient les eaux d'un Sahara plus vert. Aujourd'hui l'Ighazer constitue une réserve d'eau fossile profonde, qu'il est essentiel de préserver à long terme.

    Ingall se situe beaucoup plus à l'ouest de l'Aïr et sa montagne n'est constituée que de reste des falaises de Tiguidit. Un oued s'est quand même constitué dont le surface de son bassin versant est d'environ 70 km², et offre ainsi durant l'hivernage les eaux de ruissellement aux jardins qui s'étalent sur 3 km. Ce petit bassin versant est une contrainte car bien entendu les pluies sont peu fréquentes et le plus souvent très localisées.

    Parmi les ressources en eau de la zone pastorale du Niger, les jardiniers et les éleveurs captent les nappes d'inferoflux dans les kori des montagnes et de la plaine pour irriguer les jardins et abreuver les troupeaux ; en plaine, ils utilisent l'eau des mares en début de saison sèche et creusent des puits qui atteignent les nappes du Continental intercalaire jusqu'à 100 mètres de profondeur en saison sèche.

    Des stations de pompage captent à plusieurs centaines de mètres la nappe libre et la nappe captive des grès du Tegama, partiellement fossile. Ces eaux sont rarement limpides et sans saveur, mais souvent limoneuses, salées, natronées, carbonatées.


    L'hydrographie locale

    En saison des pluies les jeunes filles vont chercher l'eau directement dans les sables des oueds gorgés d'eau. Un simple trou permettra de recueillir le précieux breuvage. Elle pourra se décanter dans les cruches de terre ou sera filtrée avec un tissu pour enlever les sables les plus grossiers. Dans les villages on utilise des seaux, en brousse se sont les outres de peau de chèvre qui servent de réfrigérateur. 

    Depuis 2010, le château d'eau qui distribuée une eau saline impropre à la consommation a été équipé d'une station de filtration permettant de la rendre potable. Ce système est opérationnel, et les programems d'accès à l'eau de l'Etat permettent d'étendre le réseau de distribution interne à la ville de In Gall, via une société nationale. L'eau des oueds est néanmoins préférée à cette eau même si les comportements tendent à évoluer favorablement vers cette eau.


    Le cas d'Ingall

    On retrouvera dans le lien suivant une description rapide de la palmeraie et sa question fondamental l'eau. 

    livreDes nappes à tous les étages - Edmond Bernus - Revue de géographie alpine, Année 2004

     


    Les sécheresses

    L'histoire orale des Touareg retient plusieurs épisodes de grandes sécheresses, 1910-1916, 1940-1949, 1969-1974. Certaines années sont d'ailleurs nommées par leur épisode de grande famine comme 1909 "la mort des chameaux".

    Les nombreuses sécheresses qui frappent le Nord Niger entraînent de la part des populations nomades et sédentaires diverses réactions, dont le repli vers la création de jardin pour les pasteurs qui ont perdu leur troupeau. Ils ne deviennent pas des maraîchers mais trouvent dans le jardin une façon de passer les périodes les plus difficiles.

    livreLe jardin de la sécheresse : l'histoire d'Amunn ag Amastan - Alatnine Ag Arias; Edmond Bernus - Journal des africanistes, Année 1977

    En novembre 1973 nous avons rencontré Amumen ag Amastan, pasteur sans trouperau, qui avait entrepris de cultiver un jardin aux environs de Azelik. Son exemple, qui n'était pas un cas unique, nous parut intéressant pour entreprndre de filmer la vie de cette famille touarègue, obligée par la sécheresse à se reconvertir.

    filmLe film Afarag wa n'manna est à voir dans la filmographie.